Après la défaite de SEDAN de NAPOLEON III contre les prussiens le 16 septembre 1870, un armistice d’une durée de 21 jours est signé le 30 janvier 1871. Il doit expirer le 19 février.
Au cours de cet armistice, le 7 février 1871 un escadron de cuirassiers blancs, dit de la reine, et appartenant aux troupes prussiennes, prend possession de la ville de SAINTE MAURE DE TOURAINE
Il prend en même temps les communes suivantes :
- LIGUEIL
- ST EPAIN
- LA CHAPELLE
- SAINTE CATHERINE DE FIERBOIS
- NOYANT
- POUZAY
- BOURNAN
- BOSSEE
- NEUIL
L’escadron est fort de 6 officiers,135 hommes et 160 chevaux. Les communes prises devaient supporter la charge de la nourriture des hommes et des chevaux prussiens.
Le 26 février, les préliminaires de la paix sont signée. Les cuirassés sur place partent de la région le lendemain. Mais le 28 février ils sont remplacés par un bataillon du 57ème de ligne, comprenant 2 escadrons de uhlans et une batterie d’artillerie. Fort de 51 officiers, 1065 hommes et 303 chevaux, ce bataillon à séjourné dans la région jusqu’au 7 mars. les dépenses des communes relevées correspondent à :
- 414 journées d’officiers
- 9591 journées d’hommes
- 5415 journées de chevaux
- ferrures des chevaux
- bois de chauffage
- éclairage
- tabac
- voitures et chevaux requis
- Des indemnités de dégâts engendrés
Par la suite un arrangement pécuniaire fût signé avec l’état et ces frais on été indemnisés en proportion de la contribution locale de chaque commune. Mais une contribution de guerre fût en outre imposée par l’ennemi à chacune des communes. Les sommes ont été soldées le 21 février 1871 au commandant cuirassier (le lieutenant VON KIRSCHBAC) au moyen d’un emprunt.
L’occupation prussienne à été vécue par la population comme une humiliation. Elle a aussi généré beaucoup de travail et de douleur. L’arrivée des prussiens dans le pays avait été fortement redoutée.Tous les jours il fallait fournir des approvisionnements de tout genre et faire les livraisons en répondant à toutes exigences de l’ennemi. De plus les habitants étaient aussi chargés de fournir le logement. Beaucoup cachaient sous terre les objets les plus précieux de leur maison. Ces précautions furent parfois inutiles car ce qui était enfoui ressortait souvent détérioré.
Le sous-terrain refuge de BOURNAN a t il servi pendant cette période particulièrement difficile ? Pour le moment nous n’en avons pas trouvé de traces.
Cet épisode du passé de BOURNAN qui avait en partie détruit les récoltes et vidé les grenier est maintenant (presque) tombé dans l’oubli
MICHEL LHERITIER
Article très intéressant ! Merci Michel.